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Anima Animus (CD)

Présentation

Jazz (free jazz). S’il est quelque chose que Fabien Robbe, Jérôme Gloaguen et Julien Palomo ont appris de leur mentor, François Tusques, c’est que Tout Est Possible, titre de l’une de ses compositions des années 70 : Tusques avait eu cette vision d’un orchestre de danse populaire qui réunirait chants catalans, révoltes arabes, percussionnistes africains, danses et sonneurs bretons, sans pour autant renier le blues, le jazz et le free jazz le plus abrasif. En prenant la direction artistique de ce projet, c’est ce métissage que Fabien Robbe a voulu retrouver.

 

Version digitale à télécharger de l'album (9,99€) disponible ici.

 

Pour Utopie I, Julien Palomo s’est approprié les 16 premières notes d’un morceau de Tusques (Gwerz Fanch Tusk) et les a modifiées via ses séquenceurs et synthétiseurs modulaires. Le résultat obtenu, un «bourdon» semblable à ceux que l’on retrouve dans la musique traditionnelle, a permis à Fabien Robbe et à Jérôme Gloaguen d’improviser en toute liberté.

Dans Utopie II, le duo revisite un morceau de Tanguy Le Doré (compagnon de route, bassiste de Tusques et Diaouled Ar Menez) : Gwerz pour Jo Maka (Jo Maka fut saxophoniste de l’Intercommunal Free Dance Orchestra).

L’orchestration et les improvisations ne s’interdisent rien de ce que les intervenants savent jouer, indépendamment comme collectivement : ces deux narrations convoquent les longues séances d’exploration des années 70, par opposition à l’immédiateté contemporaine. Une électronique, que d’aucuns qualifieraient de datée et qui pourtant infuse notre époque lasse des produits polissés, des lignes claires de trompette et de piano électrique ou d’orgue qui viennent buter dans des accès de noise music, des accents de Finistère et une pulsation polyrythmique. Ce disque veut vous dire qu’il faut continuer de voyager, de réagir, de bouger, de réfléchir...

 

« Ce sont des passionnés de la musique que l’on peut créer à partir de l’électronique. Ils connaissent très bien le répertoire du Jazz, mais aussi l’esprit qui souffle en Bretagne quand on entre dans la musique traditionnelle. Et les voilà entrés de plain-pied dans mon « monde musical » : ils l’ont transformé en insistant sur l’aspect mélodique, et cela a été pour eux visiblement un plaisir d’improviser à partir de ça. Ce que l’on entend ici, c’est la vraie démarche purement musicale sans arrières pensées commerciales. Écoutez, c’est nouveau et c’est authentiquement d’aujourd’hui. » François Tusques.

 

« On ne sait pas si ce sont des cris d’animaux, des râles, la sirène d’un bateau qui s’en va… seule la percussion dans la jungle est ce qu’il y a d’humain dans cette barbarie douce et suave. Puis, on entre dans la forêt-musique en un temps de tropiques – se sauve-t-on entre les lianes lorsque l’on est poursuivi par les sons de vents quand enfin s’élève la voix d’homme lancinante et perdue ? On n’est plus vraiment dans le jazz, mais dans cette musique de bruits que Bernard Vitet avait déjà dessinée avec sa trompette magique, on pense aussi à François Tusques, on est dans la musique contemporaine, les roucoulements disent la mélodie.Le beau voyage et ses détours, on voudrait que ça ne s’arrête pas. » Jean-Denis Bonan.

 

Caractéristiques

Interprètes : Fabien Robbe ; Jérôme Gloaguen ; Julien Palomo

d'après des thèmes de François Tusques et Tanguy Le Doré

Producteur : Fabien Robbe ; Mazeto Square

A paraître le : 12/11/2018

ISBN : 3770005705138

Durée du CD : 52 min

Anima Animus (CD)

15,00 €Prix
  • Fabien Robbe et Jérôme Gloaguen

    Le duo s’est formé pour un soir, autour du répertoire extrait de l’album de Fabien Robbe Da bep lec’h. Ce coup d’essai réussi,ils se retrouvent à l’automne 2016 avec la folle envie d’immortaliser le projet sur disque.

    Onze titres apparaissent avec comme point d’appui un album de François Tusques et Noël McGhie : Topolitologie. L’album Etats d’Urgences parait en mai 2017 sur le label Improvising Beings de Julien Palomo. Salué par la critique nationale et régionale spécialisée (Jazz News, Jazz Mag, Radio Campus Paris), de nombreuses expériences s’en suivent : pluridisciplinaires ( mêlant peinture et musique live), ciné concert (L’homme à la caméra de Dziga Vertov), festival Jazz in Langourla...

    Leur volonté est de créer un lien entre un jazz ouvert et libéré (Tusques, Don Cherry…) et une certaine tradition. Faisant fi des clichés, la recherche d’authenticité prime sur les étiquettes. L’improvisation, l’imprévisible, le dialogue entre les deux instruments constituent la trame du projet.

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